La naturopathie est basée sur ce que l'on appelle "les dix techniques naturelles de santé". Parmi ces dix techniques que le naturopathe se doit de connaître, il existe trois techniques dites majeures : l'alimentation, l'exercice physique et la gestion du stress (par la psycho-relaxation). Ceux-ci, le naturopathe doit les maîtriser sur le bout des doigts, en particulier l'alimentation !
Nous sommes des pros de l'alimentation !
Nous en mesurons l'impact tous les jours sur notre santé et notre équilibre général. Une grande partie de la consultation de naturopathie sert à passer au crible les habitudes alimentaires du consultant. Car de petites erreurs répétées tous les jours peuvent avoir de grandes conséquences. Sommes-nous pour autant des ayatollahs de nos assiettes ? Nous espérons que non. Car
le plaisir participe également de notre bien-être. A chacun de trouver son juste équilibre en fonction des messages de son corps.
Nutrition et diététique
Au sein de l'alimentation, nous allons nous pencher sur deux domaines différents et tout aussi importants l'un que l'autre.
D'un côté, la nutrition : il s'agit de vérifier que les apports en macro et micro-nutriments sont nécessaires et suffisants. La personne consomme-t-elle assez (ou trop) de protéines, d'omégas 3, de fibres ? Quelle est la qualité des glucides consommés ? Ce ne sont que des exemples. En fonction du ressenti et des symptômes du corps, et des informations transmises lors de la consultation, on va investiguer des pistes différentes...
De l'autre côté, la diététique : on va s'intéresser au moment où la personne consomme ces éléments, comment elle les associe, lesquelles elle exclut. Lors de ce temps diététique,
nous pouvons aussi proposer des jeûnes ou des monodiètes - il s'agit de ne consommer qu'un seul aliment au cours d'un repas ou plus longtemps -, ou
évincer certaines aliments pendant un temps variable (produits laitiers de vache, gluten, café, etc.) pour ensuite les réintroduire le plus souvent.
Pas de dogmes, mais des expériences
Nous évitons les dogmes, car nous savons que ce qui est vrai pour une personne peut être totalement erroné pour une autre. En naturopathie, nous sommes plutôt obsédés par
la qualité de ce que nous consommons, l'alimentation biologique n'est pas une option pour nous (même si nous sommes lucides sur l'enjeu économique qu'il y a derrière l'alimentation et la santé). Mais aussi les conditions de production, de fabrication, de conservation. La quantité nous questionne moins, ou en tous cas différemment de ce que vous avez l'habitude de lire :
il est très rare de compter les calories par exemple. Notre logique se situe ailleurs, et nous pensons que si une personne mange en trop grande quantité, il est prioritaire de s'interroger sur la qualité des dites calories (vides ou pleines ?), pourquoi la satiété est déréglée, pourquoi cherche-t-elle du réconfort dans la nourriture...
Ni végé ni vegan
Vous rencontrerez de nombreux naturopathes végétariens, mais nous ne le sommes pas tous, loin de là, la majorité étant probablement flexitarien.
Chacun est libre de faire ses choix, éthiques, philosophiques, économiques, environnementaux. A nous de l'accompagner là où il en est, selon ses désirs et ses priorités. A nous d'éviter de tomber dans une caricature de l'alimentation santé, faite de restrictions et de limitations. A nous aussi de donner envie : il importe de faire comprendre que
cette alimentation santé est une mine de créativité et de saveurs.
Trois premiers axes de réflexion
Dans un premier temps, nous vous invitons à regarder trois éléments de votre alimentation que nous jugeons hyper importants :
- Le petit-déjeuner. Non, il ne s'agit pas du repas le plus important de la journée - ils le sont tous ! -, mais il donne clairement le la pour notre équilibre au quotidien. Si vous n'avez pas faim, ne mangez pas (mais il importe de s'interroger pourquoi vous n'avez pas faim, car normalement après 8-10 heures de jeûne, vous devriez avoir faim). Sinon, ce repas doit selon nous être salé et surtout protéiné : oeufs, houmous, saumon fumé, fromage de brebis ou de chèvre, avec des légumes crus ou cuits, et des féculents comme du très bon pain au levain (et non, pas de fruits !). En fait, il devrait s'agir d'un repas quasi comme les autres (comme il l'a été pendant des siècles dans le monde entier).
- L'eau. L'eau que nous buvons au quotidien impacte le fonctionnement de notre corps et de notre cerveau de manière importante. Et pourtant il est quasiment impossible de trouver de l'eau de bonne qualité, avec la pollution généralisée, sauf si vous vivez en montagne et que vous avez une source chez vous (et encore...). Donc, on doit faire des choix et le résultat ne sera pas parfait. Mais dans tous les cas, on évite l'eau en bouteille en plastique (sinon, on devient à notre tour une partie du problème).
- L'huile. Dans une alimentation majoritairement végétale, même si elle n'exclut rien a priori, la qualité et la quantité des huiles consommées restent prioritaires. Notre apport lipidique devrait constituer environ un tiers de notre alimentation. Les huiles de bonne qualité sont incontournables : de l'huile d'olive biologique, et des huiles de colza, de cameline, de noix... Notez néanmoins que les huiles végétales ne sont pas suffisantes pour les apports en omégas 3 et qu'il vous faudra soit manger des petits poissons gras, soit vous supplémenter...
Comme vous l'avez compris, l'alimentation joue un rôle central dans notre vie et en naturopathie. Nous pensons qu'il faut
respecter les règles du jeu alimentaire 80% du temps, et que vous avez tout le loisir de craquer pour des glaces ou des profiteroles au chocolat les 20% restant... Bon appétit !