A l’origine, c'est un psychiatre suisse, Jakob Klaesi, qui eut l'idée de proposer une telle cure au début du XXème siècle. Dirigeant la clinique psychiatrique de l'université de Berne entre 1936 et 1953, il mit au point dans les années 1920 une véritable thérapie par le sommeil pour les cas psychopathologiques les plus graves. Sa méthode consistait à administrer à ses patients un mélange de somnifères et de barbituriques afin de les plonger dans un sommeil très profond durant quatre à cinq jours. Aujourd'hui, les médicaments restent réservés à la psychiatrie, mais l'usage de cette cure s'est considérablement élargi.
En pratique, une cure de sommeil peut durer de quelques jours à quelques semaines. Elle peut être réalisée chez soi, en se couchant chaque jour un quart d'heure plus tôt ou en profitant des week-ends pour faire de longues nuits et/ou de longues siestes. Cette cure peut être accompagnée par un thérapeute (naturopathe, sophrologue, etc.) qui va proposer des techniques de relaxation ou de réflexologie favorisant un sommeil récupérateur. Le temps des vacances est aussi propice à la récupération physique et psychique. Sur quelques jours ou même une semaine, partir se mettre au vert et au calme pour simplement dormir s'avère particulièrement efficace.
En thalassothérapie, les cures de sommeil sont grandement facilitées par la détente liée aux soins : massages, luminothérapie, relaxation, sophrologie, et bains. En revanche, lors d'un burn-out ou d'une dépression grave, la cure de sommeil à l'hôpital reste préconisée. Le patient subi plusieurs examens médicaux et avec l'aval du médecin, il est alors endormi à l'aide de médicaments pendant quinze à vingt heures par jour. On lui reproche néanmoins d’être une méthode passive, les méthodes où le patient est l'acteur de sa guérison étant aujourd'hui privilégiées.
Source : Les clés d'or d'un bon sommeil, Christian Brun