L'aromathérapie utilise les huiles essentielles pour prévenir de nombreuses pathologies et tenter d'en soigner d'autres. Mais ce n'est pas parce qu'il s'agit d'une technique naturelle qu'elle est sans danger. Au contraire. D'où l'importance de suivre des enseignements de qualité dans ce domaine. A l'Institut de Naturopathie Humaniste, c'est Catherine Béhar qui nous fait l'honneur de transmettre à nos étudiants les nombreux secrets de ces potions presque magiques.
Une huile essentielle est un corps gras volatil et odorant obtenu par la distillation de plantes aromatiques. 10 % seulement des espèces végétales sur terre peuvent synthétiser une telle essence à travers leurs feuilles, leurs fleurs ou leurs écorces : ces plantes odorantes et parfumées secrètent de très faibles quantité d'huiles essentielles ou d'oléorésines, ce qui explique les prix parfois très élevés. Il faut par exemple, quatre mille kilos de pétales de rose de Damas (Rosa Damascena) pour obtenir un litre d'huile essentielle. De plus, la cueillette se fait dans des conditions artisanales très strictes pour éviter l'oxydation de ces fleurs si fragiles.
Il a été recensé environ 2000 molécules aromatiques.
En voici les principales familles avec des indications thérapeutiques générales :
L'environnement agit sur la biosynthèse végétale : selon le sol, l'ensoleillement, l'altitude, deux plantes avec la même origine botanique donneront des huiles essentielles biochimiquement différentes. Pour informer sur cette variation au sein d'une même espèce, on parle de chémotype. Cette notion d'identité chimique de la plante est essentielle en aromathérapie. En effet, dans l'huile essentielle, chaque molécule odorante possède sa propre indication thérapeutique : connaître la signature chimique de l'huile essentielle est donc indispensable pour soigner correctement et sans danger. Par exemple, le romarin (rosmarinus officinalis) peut être à cinéole, à camphre ou à verbénone, et en fonction de son chémotype, il aura des applications thérapeutiques différentes.
Si connaître les chémotypes reste essentiel, il est impossible de déduire les propriétés thérapeutiques d'une huile essentielle à partir de sa seule composition biochimique car les molécules agissent aussi en synergie les unes avec les autres.