Pour que le corps soit en mouvement, de la tête aux pieds, il faut que toutes ses parties soient solidaires et interdépendantes. Et en même temps, il ne faut pas que les organes se touchent entre eux ou subissent des frictions ! Les fascias (le terme signifie « bandelettes ») jouent ce rôle essentiel dans le bon fonctionnement de notre corps et en particulier dans sa mobilité.
Ils enveloppent organes, viscères, os, artères, nerfs, ligaments : Par exemple, la plèvre est le fascia qui sépare les poumons de la cage thoracique et limite les frottements dus à la respiration. Les fascias interviennent également dans de nombreux échanges cellulaires et jouent un rôle important dans notre immunité.
Ce sont les ostéopathes qui ont reconnu les premiers leur importance au début du XXème siècle. La fasciathérapie est, comme son nom l'indique, une thérapie qui agit au niveau des fascias, même s'il existe deux thérapies susceptibles d'intervenir à leur niveau : la fasciathérapie de Denis bois et la fasciapulsologie de Christian Carini, toutes deux créées au tout début des années 80.
Leur principe est proche : Après un choc, le fascia va se contracter, perturbant la fonction de l'organe qu'il protège localement. Relié aux autres fascias, la contraction va avoir des répercussions sur toute la chaîne tissulaire. Le plus souvent, cela ne va pas durer. Pourtant, dans certaines situations, cette crispation va se prolonger et donc avoir des conséquences sur l'ensemble de notre organisme.
La fasciathérapie pourraient donc soulager différentes formes de douleurs qu'elles soient physique ou psychosomatiques ainsi que certains états de stress. Certains centres anti-douleurs la conseillent d'ailleurs.
L'approche est holistique : le patient se présente soit pour un problème précis, soit pour un problème plus général comme un état de tension, une fatigue, un trouble du sommeil. Le thérapeute va toujours regarder le problème dans sa globalité. Pas de craquements comme parfois en ostéopathie, les mouvements sont doux et reposent sur la connaissance des fascias.
Souvent, au début, les séances se déroulent dans le silence. Mais petit à petit, dans le cadre d'un traitement régulier, le corps peut laisser remonter des douleurs oubliées et avec elles, des émotions ou des pensées: le patient peut éprouver le besoin de verbaliser.
En général, les séances durent entre 45 minutes et 1 heure. Dans certains cas, une séance suffira. Pour des problèmes chroniques, il faudra des séances plus régulières. En prévention, des séances peuvent aider le corps à conserver son équilibre.
Attention, cette thérapie des fascias soulagerait et accompagnerait le patient vers la guérison, mais ne remplace pas un traitement médical adapté ou une rééducation posturale si elle est nécessaire.