L'iridologie : une technique basée sur l'examen des yeux

L'iridologie est une technique qui détecterait certaines perturbations de l’organisme à l’aide d’un examen des yeux, et en particulier de leurs iris. Certains naturopathes en sont friands, d'autres n'en font même pas usage. A l'Institut de Naturopathie Humaniste, Julien Allaire qui en est un des spécialistes français initie les futurs praticiens. A chacun ensuite de se faire sa propre idée...

A la base, cette méthode étudie les modifications pigmentaires ou structurelles du tissu irien qui, avec le temps, évoluent et reflèteraient des dysfonctionnements métaboliques, organique, psychique ou énergétique. Utilisé aujourd'hui en cabinet, cette technique est un moyen éventuel d'évaluation globale de la vitalité, du potentiel héréditaire, de la capacité d'adaptation, et de l'équilibre nerveux voire hormonal d'une personne. Le praticien observe quatre éléments : la brillance du regard, la couleur de l'iris, la qualité de la trame irienne, et la forme et place de la pupille.

Les origines de l'iridologie

On retrouve des témoignages de l'observation irienne dès la civilisation égyptienne. En médecine traditionnelle chinoise aussi, on analyse la globalité de l'œil, des paupières à la pupille, pour établir quel système corporel est défaillant. Plusieurs grands noms tels qu’Hippocrate, Aristote ou encore Paracelse se sont également intéressés aux liens entre l'œil et les fonctions vitales de l'organisme. Mais c'est en 1881 que le médecin homéopathe hongrois Ignace Von Peczely pose les bases de l'iridologie. Ses travaux sont rapidement très controversés. Ce sont les foudres qu'il s'attire en provenance aussi bien du corps médical que du gouvernement hongrois, qui feront à la longue une vraie publicité à sa technique. C'est ainsi qu'elle traverse les frontières jusque notamment aux Etats Unis, en Allemagne, ou encore en Inde où elle est étudiée avec intérêt. Pour Peczely, « l'œil n'est pas seulement le miroir de l'âme, il est aussi le miroir du corps ».

Les constitutions iriennes

Les constitutions iriennes davantage utilisées en naturopathie sont définies en fonction de la couleur de l’iris. Ces couleurs indiquent chez une personne, l'essence de son terrain et de ses éventuelles prédispositions. Les yeux bleus, gris ou blancs sont appelés fibrillaires bleus ou lymphatiques. On dit qu'ils sont  liés à des troubles des organes lymphoïdes (amygdales, végétations, thymus, ganglions lymphatiques) dans l’enfance. Avec l'avancée en âge, ce terrain peut avoir une tendance à évoluer vers une déminéralisation et des rhumatismes. Les yeux verts (jusqu'au noisette) sont appelés fibrillaires mixtes. Dans l'enfance, les muqueuses respiratoires peuvent être particulièrement affectées. Les personnes aux yeux verts sont plutôt sensibles aux perturbations intestinales et hépatiques. Les yeux marrons sont appelés hématogènes. Leur trame n'est pas visible. Un iris hématogène peut indiquer des prédispositions de difficultés circulatoires, et des désordres hépatiques voire glycémiques.

Quels sont les observables ?

L'iridologue relève les tâches, les creux, et les traits puis note dans quelle zone de l'œil ils se situent. Il utilise ensuite une topographie de l'œil qui déterminerait des correspondances de ces zones avec les organes, les systèmes, les appareils organiques pour remonter à l'origine de la dégradation.

Les tâches claires seraient liées à une mauvaise gestion des acides produits par l'organisme. Les tâches foncées sont soit médicamenteuses et/ou liées à une concentration importante de toxines, soit infectieuses, soit métaboliques à tendance urique, pyruvique ou oxalique. Les signes en creux sont appelés ogive ou crypte, et peuvent être un signe d'une potentielle fragilité tissulaire. Des arcs de cercles onduleux nommés anneaux de crampes révèlent une suradaptation du système nerveux face aux évènements stressants de la vie. Les traits qui apparaissent dans l'iris sont appelées fentes asthéniques. Ils parleraient d'une pliure nette du tissu irien donnant des indices sur l'équilibre neuropsychique de l'individu.

L'iridologue se penche également sur l'emplacement exact de la pupille. Il se peut que celle-ci soit décalée ou que son aspect soit déformé. La pupille peut en effet être aplatie, décentrée ou ovalisée. En fonction de l'emplacement de l'aplati, du sens de l'ovalisation ou du décentrage, cela donne une indication sur l'organe probablement dysfonctionnant.

Pour faciliter la lecture du thérapeute, l'œil est découpé en huit zones rondes partant du bord de la pupille au blanc de l'œil. La zone 1 est le bord péri-pupillaire, les zones 2 et 3 correspondent à l'appareil digestif, la zone 4 est appelée collerette, la zone 5 est un millimètre en arrière de la collerette, la zone 6 coïncide au cercle de projection des organes, la zone 7 est la ligne entre la zone 6 et la zone 8, c'est à dire entre l'iris et le blanc de l'œil.