Pourtant, la constitution de l'OMS donne une définition que l’on pourrait dire holistique de la santé : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas en une absence de maladie ou d'infirmité. » Soulignant que celle-ci dépend de variables qualitatives et non uniquement quantitative, la définition de l'OMS invite à prendre en compte la dimension psychique – subjective, culturelle – de l'être humain, suggérant ainsi l’existence d’un lien potentiel entre sciences biologiques et sciences humaines.
Pourtant, lorsque l’on parle aujourd’hui de techniques holistiques, il s’agit le plus souvent de thérapies non-conventionnelles revendiquant la prise en compte de la « globalité de l'humain » et intervenant comme en naturopathie sur de multiples plans de l’être : physique, énergétique, émotionnel, mental, spirituel et éco-planétaire. L’approche holistique cherche alors à considérer le patient comme un individu unique dans toute sa complexité et non comme un malade qui se réduirait à sa pathologie. Et si le thérapeute propose un chemin de guérison, c’est le patient qui devra amener une évolution dans son mode de vie. C'est là où certaines thérapies pourraient agir en prévention dans un champ d’action complémentaire de celui de la médecine dite conventionnelle.
C'est Daniel Kieffer qui a théorisé la naturopathie holistique, jusqu'à ce qu'elle devienne une évidence pour presque tous les naturopathes. Nous tenons bien-sûr compte de cette manière de voir et de faire dans notre pratique, car l'holisme constitue selon nous l'essence de la naturopathie.